📽️Retour sur la soirée du 2 septembre autour “des troubles alimentaires pédiatriques : comprendre, accompagner et briser les idées reçues”

Celle-ci était animée par :
✅ Stéphanie MORLOT, orthophoniste adhérente de l’association PAROL’pdl,

✅ Anne STAVAUX et Emmanuelle ENGERBEAUD, ergothérapeutes libérales à la Roche Sur Yon.

✍« troubles alimentaires pédiatriques : comprendre, accompagner et briser les idées reçues” »

L’alimentation est bien plus qu’un besoin vital : c’est un acte social, un plaisir partagé et un éveil des sens. Manger, c’est aussi mastiquer, regarder, sentir, cuisiner, participer, goûter, communiquer…

Mais que se passe-t-il lorsque ces étapes deviennent un défi pour l’enfant ?

Les troubles ALIMENTAIRES PEDIATRIQUES peuvent se manifester de différentes manières : sélectivité extrême (refus de textures ou d’aliments), restriction du panel alimentaire, ),  reflexes nauséeux fréquents, refus des morceaux, haut-le-cœur, ou même une aversion pour toucher certaines matières comestibles ou non (sable, herbe, etc.).

Ces difficultés, souvent mal comprises, peuvent impacter le développement de l’enfant et sa relation à la nourriture et ses relations avec son entourage.

À l’occasion d’une soirée de sensibilisation réunissant 30 professionnels de santé et de la petite enfance, nous avons exploré ensemble les signes, les idées reçues et les pistes pour accompagner les enfants et leurs familles.

Nous avons aussi pris conscience de la nécessité de travailler en réseau, en coordination car de nombreuses professions peuvent être concernées : dentiste, médecin généraliste et spécialiste, infirmière PMI, ergothérapeute, orthophoniste, psychologue, sage femme…(liste non exhaustive)

Les signes d’alerte (liste non exhaustive)

Votre enfant :

  • Est très sélectif (refuse certaines textures ou aliments).
  • Ne mange que des aliments lisses.
  • Vomit souvent ou a des haut-le-cœur.
  • Refuse les morceaux.
  • Ne met rien à la bouche (doigts, jouets).
  • Évite de toucher certaines matières (sable, herbe, etc.).

Ces comportements peuvent être des signes d’un trouble alimentaire pédiatrique. Il est important  de les prendre en compte et d’aller en parler avec un professionnel formé,  de ne pas les minimiser. Une intervention précoce auprès de l’enfant mais aussi avec ses parents, réduit considérablement les risques de développer un trouble.

Les idées reçues à déconstruire

« Il ne va pas se laisser mourir de faim. » → Un trouble de l’oralité alimentaire n’est pas une question de volonté. L’enfant peut développer des carences ou une anxiété autour des repas.

« C’est un caprice, il faut le forcer. » → Forcer un enfant peut aggraver son anxiété et renforcer son refus. L’accompagnement doit être bienveillant et progressif, des professionnels formés peuvent accompagner les parents.

« Beaucoup d’enfants refusent les légumes, il n’est pas le seul. » → Une sélectivité alimentaire extrême ou persistante peut cacher un trouble nécessitant une prise en charge adaptée.

Quelques conseils pour accompagner les difficultés alimentaires 

Chez le nourrisson et le jeune enfant :

  • Veiller à son installation pendant les repas.
  • Proposer des jouets à porter à la bouche (brosse à dents en caoutchouc).
  • Encourager les manipulations avec les mains.
  • Investir sa bouche de façon positive (caresses, massages, jeux de bouche, comptines).
  • Expositions précoces et répétées des aliments et saveurs, approche progressive (toucher, sentir, approcher de la bouche…), autoriser à cracher car “cracher c’est goûter!”

Chez l’enfant d’âge scolaire :

  • Veiller à son installation pendant les repas.
  • Encourager les manipulations tactiles (pâte à modeler, gommettes) et préparation de repas.
  • L’impliquer dans la préparation des recettes… dans le choix des menus, les courses et la préparation du repas, le laisser explorer,.
  • Favoriser les repas en famille avec d’autres enfants pour favoriser l’effet de groupe et développer l’imitation.

En cas d’inquiétude :

Parlez-en à votre médecin ou à un professionnel formé aux troubles de l’alimentation pédiatrique.

Conclusion

Les troubles de l’alimentation pédiatrique sont encore trop méconnus, alors qu’ils peuvent avoir un impact majeur sur la qualité de vie des enfants et de leurs familles. Grâce à des soirées de sensibilisation comme celle organisée avec des professionnels de santé et de la petite enfance, nous pouvons mieux comprendre ces troubles, briser les tabous et offrir un accompagnement adapté. Retrouvez l’infographie dans la rubrique conseils santé de l’espace grand public du site !

Ensemble, changeons le regard sur l’alimentation et les troubles de l’alimentation pédiatrique !